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Adoption de l’IA : des freins qui persistent

Paris, le 4 décembre 2025 – SAP Taulia, spécialiste des solutions de gestion du fonds de roulement, dévoile les résultats de son étude « Exploring AI in Procurement », qui met en lumière une adoption croissante mais encore inégale de l’intelligence artificielle dans la fonction Achats.

Des investissements encore timides malgré une prise de conscience croissante
Bien que 81 % des dirigeants français reconnaissent le rôle stratégique de l’IA dans la fonction Achats, seuls 36 % en ont fait une priorité d’investissement. Une tendance qui reflète la situation mondiale, où les Achats restent à la traîne derrière la Finance (43 %) et la cybersécurité (38 %) en matière de financement de l’IA. En France, les priorités diffèrent légèrement, l’analyse de données (42 %) et la cybersécurité (40 %) arrivant en tête des domaines jugés les plus stratégiques.

Adoption de l’IA : des freins qui persistent


De nombreux obstacles continuent de freiner la mise en œuvre de l’intelligence artificielle à l’échelle mondiale :

Manque de sensibilisation des dirigeants aux bénéfices de l’IA (35 %) ;
Préoccupations liées à la sécurité et à la conformité des données (36 %) ;
Insuffisance de compétences internes et de dispositifs de formation adaptés (33%)
Décalage avec les stratégies numériques globales (33 %) ;
Difficultés opérationnelles, telles qu’une qualité de données insuffisante (30 %) ou une intégration complexe dans les processus existants (31 %).

Ces freins mettent en lumière un enjeu culturel majeur : tant que la fonction Achats ne sera pas reconnue à sa juste valeur stratégique, les entreprises risquent de passer à côté du véritable potentiel de l’IA pour renforcer leur résilience, leur efficacité et la création de valeur durable dans un contexte économique incertain.

« La fonction Achats est au cœur de la résilience des entreprises et de la sécurité de la supply-chain, » déclare Danielle Weinblatt, Chief Product Officer chez SAP Taulia. « L’intelligence artificielle constitue un levier puissant pour renforcer l’impact stratégique des achats, en transformant la manière dont les organisations gèrent les risques, les relations et leur fonds de roulement. L’enjeu consiste à investir de manière proactive tout en adoptant une vision à long terme. »

L’IA, un levier clé pour renforcer la performance de la fonction Achats


Face à des attentes toujours plus fortes, 73 % des professionnels des achats en France indiquent avoir vu leurs responsabilités s’intensifier au cours de l’année écoulée. Si, à l’échelle mondiale, 44 % des dirigeants considèrent l’IA comme un atout majeur pour relever ces défis, cet engouement ne se traduit pas encore pleinement en investissements concrets. En France, toutefois, les perspectives apparaissent nettement plus optimistes.

Les principaux atouts de l’IA : maîtrise des risques et vision stratégique


Dans toutes les régions, les bénéfices les plus attendus de l’intelligence artificielle concernent :

  • La détection et la gestion des risques (28 %) ;
  • La prise de décision stratégique basée sur les données (26 %) ;
  • L’analyse et le reporting des dépenses (25 %).
  • L’IA devrait également permettre d’automatiser les tâches répétitives telles que le sourcing, les appels d’offres, la facturation ou les paiements, afin de permettre aux équipes achats de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée.

Une adoption plus rapide que les investissements


Malgré des budgets encore limités, 55 % des professionnels des achats dans le monde utilisent déjà des plateformes intégrant l’IA, comme SAP Joule, et 63 % recourent à des outils d’IA générative tels que ChatGPT. La grande majorité des répondants (87 %) affirment que l’automatisation permise par l’IA leur permet de se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée, renforçant ainsi le rôle stratégique de la fonction Achats dans la prise de décision de l’entreprise.

Des écarts régionaux qui révèlent un enjeu de perception


Les priorités d’investissement varient fortement selon les régions : seuls 20 % des dirigeants britanniques et 36 % des dirigeants français font de l’IA une priorité pour la fonction Achats, contre 37 % aux États-Unis. Ces chiffres traduisent une réalité : en Europe, les achats sont encore trop souvent perçus comme une fonction opérationnelle plutôt que comme un véritable levier stratégique.

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